FLORENCE

Italie
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Florence, entre renaissance et Renaissance

La capitale de la Toscane compte parmi les villes les plus visitées d’Italie. Il suffit d’écouter l’italien littéraire des Florentins, celui de Dante dans La Divine Comédie, pour comprendre son irrésistible attrait.

Florence récompense tout voyageur de ce « bonheur vagabond » si cher à Stendhal. Il faut s'y perdre, en oubliant son guide, sillonner ses ruelles au hasard, tomber sur une merveilleuse piazzetta déserte, s'attarder au bord de l'Arno, se recueillir devant une madone en stuc posée au-dessus d'une porte, grignoter des falafels au pied de la synagogue, pour se laisser transporter par son charme.

La ville, qui a vu naître la Renaissance, a inauguré avec faste son Museo dell'Opera, il y a quelques années. Ce musée se révèle un véritable bijou de modernité, blotti dans la cathédrale Santa Maria del Fiore, celle-là même dont la coupole - plus communément baptisée le « Duomo » - fut conçue au XVe siècle par l'immense et avant-gardiste architecte florentin Filippo Brunelleschi. Les 750 œuvres qui y sont présentées racontent la longue histoire de la construction de la cathédrale, de sa naissance à sa maturité, à travers les styles et les époques, du gothique à la Renaissance. Le musée reconstitue aussi grandeur nature la façade d'origine du Duomo, imaginée par Arnolfo di Cambio, et dévoile pour la première fois les portes du baptistère ainsi que la Maddalena di Donatello, un autel en argent massif de plusieurs centaines de kilos, trésor de l'église longtemps resté caché.

« Et quand je pensais à Florence, c'était comme à une ville miraculeusement embaumée et semblable à une corolle, parce qu'elle s'appelait la cité des lys et sa cathédrale, Sainte-Marie-des-Fleurs » : ainsi Marcel Proust la décrivait-il dans Du Côté de chez Swann. Écrin étourdissant des maîtres de l'architecture, de la sculpture, de la peinture, royaume de la dynastie des Médicis, chaque seconde passée à Florence est une bouffée de beauté…